les profils les plus recherchés actuellement sur le marché de l’emploi
Les profils dans les nouveaux métiers de plus en plus demandés parce que
encore peu nombreux. Mais dans les métiers classiques, les personnes
disposant d’expertise restent aussi très recherchés.
Selon Siham Alaoui, consultante au cabinet Convergence Conseil, le
marché de l’emploi au Maroc a encore grand besoin de marketeurs, de
juristes, d’ingénieurs et de financiers. Les plus demandés actuellement
sont les logisticiens et les profils pointus en tourisme.
Quels sont les profils les plus recherchés actuellement sur le marché de l’emploi et pourquoi ?
Tous les bons profils sont recherchés en ce moment. Que ce soit les
marketeurs, les juristes, les ingénieurs, les financiers. Tous sont
demandés à partir du moment où ils ont une parfaite expertise du métier
qu’ils exercent. Par contre, les plus difficiles à trouver en ce moment,
selon moi, sont les logisticiens et les profils pointus en tourisme.
Quel est l’état des besoins sur le marché ?
Tout dépend du secteur d’activité. Pour les institutions financières,
par exemple, on cherche plus de profils spécialisés en finance que dans
les autres secteurs. Dans la grande distribution, on cible surtout les
bons profils de commerciaux et de merchandisers. En secteur
agroalimentaire ou cosmétique, les profils de marketeurs sont très
demandés. A partir du moment où on fait bien un métier, on est forcément
demandé.
Quelles sont les écoles publiques et privées qui ont la cote actuellement ?
Je fais partie de ceux qui considèrent l’individu plus que le contenu
théorique d’un c.v. Honnêtement, je regarde d’abord l’expérience et
j’appelle la personne pour l’évaluer sur un certain nombre d’aspects
techniques et relationnels. Une fois le choix validé, je me rends compte
parfois que je ne connais pas l’école. Comme quoi un profil peut être
excellent mais pas forcément issu d’une école de renommée.
Pour
avoir pratiqué ce métier pendant plusieurs années, je ne parlerais pas
d’écoles qui ont la cote, mais plutôt de type de personnes qui ont la
cote. Et, là, il s’agit généralement de personnes qui ont souvent eu une
vie extra scolaire assez active. Et j’entends par là des personnes
curieuses, faisant partie d’associations, participant à des concours,
organisant des événements....
Dans quels domaines, à votre avis, y a-t-il le plus de manque de cadres ?
Je trouve que nous n’avons pas assez de logisticiens de haut niveau,
de profils pointus en hôtellerie. Les bons commerciaux aussi sont
difficiles à trouver. Cependant, je sais que plusieurs écoles sont en
train de développer ces filières.
Nos bacheliers sont-ils bien orientés ?
Pas assez à mon avis. Ce que je remarque, c’est que nos bacheliers
sont orientés en fonction de leurs notes et non de leurs aptitudes ou de
leurs attentes. Il est reconnu, peut être pas directement mais dans
notre inconscient collectif, que les premiers de la promo font des
études d’ingénierie, ceux qui viennent en second lieu font médecine ou
finance. Viennent ensuite les écoles de commerce ou la faculté. C’est
vraiment dommage, parce que je vois dans le quotidien des personnes
portant en eux des qualités intrinsèques extraordinaires qu’elles
déploient rarement dans la fonction qu’elles exercent, car elles ont
choisi depuis le démarrage un chemin dicté par un entourage beaucoup
plus centré sur le prestige d’un titre plutôt que l’épanouissement de la
personne dans sa vie professionnelle.
Plus rarement, on peut trouver
des jeunes qui aiment ce qu’ils font et qui disent avoir toujours su ce
qu’ils voulaient exercer comme métier. Et je peux vous dire que la
différence est flagrante, tant pendant les études que par la suite sur
le marché de l’emploi.
Que conseillez-vous à un nouveau bachelier pour réussir son cursus supérieur et arriver au métier qu’il souhaite exercer ?
Pour réussir, il faut d’abord avoir une passion pour quelque chose.
Et se battre pour l’atteindre. Le plus important, c’est d’abord d’aimer
ce qu’on fait et l’avoir choisi par conviction.
Les métiers d’avenir ?
Au risque de me répéter, au Maroc, nous allons vers les métiers des
NTIC, de l’hôtellerie de la logistique. Le plus important c’est de voir
son avenir dans un métier et non pas d’aller vers un métier d’avenir.